Prévisions 2020-2021 Une production mondiale de céréales en hausse
Les nouvelles estimations de FranceAgriMer confirment la production record de la campagne de 2020-2021, notamment en blé et en maïs. La Chine se démarque toujours part ses niveaux d’importation, y compris en éthanol.
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À l’issue du conseil spécialisé des grandes cultures marchés céréaliers de FranceAgriMer, Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre de l’établissement a fait le point sur la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, lors d’une conférence de presse le 10 mars 2021.
« Les derniers chiffres du CIC (1) du 25 février et les éléments complémentaires du rapport américain USDA (2) du 9 mars confirment une production record toutes céréales confondues, particulièrement en blé et maïs », indique Marc Zribi.
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Cette révision à la hausse s’explique notamment par une production de blé en augmentation en Australie (+2,2 millions de tonnes, à 33,3 millions de tonnes), et par une de maïs qui gagne 0,4 million de tonnes, à 16,2 millions de tonnes en Afrique du Sud.
Vigilance sur les stocks mondiaux de blé et de maïs
Les consommations humaines et animales progressent également et les utilisations de maïs industriel retrouvent leur niveau d’avant la crise (297 millions de tonnes). La vigilance est cependant de mise pour les stocks de maïs tandis que pour l’orge « les stocks sont plus confortables ».
Les stocks finaux de blé tendre seraient à 287 millions de tonnes pour 2020-2021. Toutefois, là aussi, FranceAgriMer émet « un point de vigilance sur les huit principaux exportateurs dont les stocks continuent de diminuer par rapport à l’année précédente et à la moyenne quinquennale (–11 millions de tonnes) ».
Pour la campagne de 2021-2022, les projections du rapport du ministère américain de l’Agriculture (USDA) en matière d’assolement sont stables pour le blé et en légère progression pour le maïs. « Une forte progression est prévue en soja, les conséquences sur l’évolution des prix sont attendues dans les prochaines semaines », souligne Marc Zribi.
La Chine, moteur des échanges mondiaux
Du côté des prix, en blé tendre, « la hausse accentuée des cours en janvier marque un peu le pas en février, indique Marc Zribi, avec l’hémisphère Sud où les blés sont les moins chers actuellement sur le marché ». Les exportations de l’Australie s’établissent par ailleurs à un niveau record (5 millions de tonnes), à destination notamment de la Chine. Cette dernière est ainsi l’acheteur n° 3 mondial de blé avec des besoins estimés par le CIC à 10 millions de tonnes.
Au travers de son plan quinquennal, l’objectif du pays est d’inciter à une augmentation des surfaces par une hausse du prix d’achat minimum : une orientation vers l’autosuffisance alimentaire également prise pour le maïs.
En effet, la Chine est l’acheteur n° 1 mondial avec des niveaux d’importation estimés de l’ordre de 24 millions de tonnes selon le Conseil international des céréales (CIC) et le rapport de l’USDA. C’est encore la Chine qui porte la demande sur l’orge. Elle partage le plus gros des importations à parts égales avec l’Arabie Saoudite (6,7 millions de tonnes chacune).
Focus sur les usages industriels des céréales
Les prévisions d’utilisation industrielles de céréales (éthanol, amidonnerie et brasserie) atteignent 358 millions de tonnes pour la campagne de 2020-2021, soit une baisse de 5 millions de tonnes par rapport aux estimations de novembre, mais une hausse de 1 % par rapport à la campagne de 2019-2020. L’amélioration de la situation sanitaire (vaccination en cours et assouplissement des mesures de distanciation) devrait « conforter la reprise de la demande », indique FranceAgriMer. Les États-Unis et la Chine sont les deux plus grands utilisateurs, principalement pour la filière de l’éthanol.
Ailleurs, les utilisations industrielles régressent légèrement sauf au Brésil, « où le programme RenovaBio lancé en 2016 vise à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et favoriser l’expansion de la production et l’utilisation des biocarburants dans la matrice énergétique nationale », indique FranceAgriMer.
(1) CIC : Conseil international des céréales, USDA : département de l’Agriculture des États-Unis.
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